Tarucus rosacea

Pour le taxinomiste, cet Azuré forme un binôme infernal avec le précédent, tant ils sont de séparation difficile. Pour distinguer l'Azuré parme (Tarucus rosacea) de l'Azuré du Jujubier (T. theophrastus), l'astuce est de pouvoir observer le premier dès la fin d'hiver et de préférence sur des plantes basses épineuses, et le second en fin de printemps ou en été, survolant en nombre les grands massifs de Jujubier (Ziziphus lotus).

Donné sur Zizyphus spina-christi dans son aire moyen-oriental, l'Azuré parme ne semble pas toujours s'en retrouver solidaire au Maroc où l'Epine-du-Christ est une plante acclimatéé. Les colonies de la région de Tafraoute, par exemple, se complaisent sur Ononis spinosa antiquorum, à l'exception de toute autre, y compris de Zizyphus lotus. Notamment l'hiver, lorsque les rameaux de la Bugrane épineuse sont secs, les imagos s'y tiennent, s' protègent, s'y reposent, s'y accouplent et c'est sans nul doute la plante-hôte locale de ce Lycène. Ces observations bénéficient de 30 ans de suivi sur place, spécialement hivernal.

(Les sujets illustrés sont originaires de la région de Tafraoute, Anti-Atlas sud-occidental, février-mars 2014 et 2018).

T. rosacea, mâle, Tarakatine, 2018, ©Frédérique Courtin-Tarrier
T. rosacea, mâle, Tarakatine, 2018, ©Frédérique Courtin-Tarrier
T. rosacea, mâle, Tarakatine, 2018, ©Frédérique Courtin-Tarrier

T. rosacea, mâle, Tarakatine, 2014, ©Rémy Amann
T. rosacea, mâle, Tarakatine, 2014, ©Rémy Amann
T. rosacea, mâle, Tarakatine, 2018, ©Frédérique Courtin-Tarrier
T. rosacea, mâle, Tarakatine, 2018, ©FCT
T. rosacea, mâle, Tarakatine, 2018, ©Frédérique Courtin-Tarrier

Bilan conservatoire (2015)

Nombre de stations au Maroc (2015) : statut méconnu.